Fracture du col du fémur chez les personnes âgées : comprendre la situation

La fracture du col du fémur est une blessure fréquente et grave chez les personnes âgées, souvent liée à des chutes ou à une fragilité osseuse. Elle peut engendrer une perte d’autonomie significative et nécessite une prise en charge rapide pour minimiser les complications.

Qu’est-ce qu’une fracture du col du fémur ?

La fracture du col du fémur, que l’on peut également appeler « fracture de la hanche » concerne principalement les personnes âgées, et notamment nos aînés de plus de 80 ans. Elle est souvent la conséquence d’une simple chute, voire d’un accident de la vie quotidienne. Cette fracture entraîne de vives douleurs au niveau des jambes, empêchant la personne de marcher.

 

Une fracture du col du fémur peut également arriver spontanément. Elle peut être le résultat de la fragilisation de la structure osseuse d’une personne âgée atteinte d’ostéoporose. Ce mal touche principalement les femmes, dont la diminution de la masse musculaire accroît sensiblement les risques avec l’âge.

Description et localisation du col du fémur

Le col du fémur est la partie étroite située entre la tête du fémur (articulée à la hanche) et la diaphyse (corps de l’os). C’est une zone particulièrement vulnérable en cas de choc ou de chute, surtout chez les personnes âgées dont les os sont souvent fragilisés.

Causes principales chez les personnes âgées

De nombreux facteurs, notamment les pathologies liées à la vieillesse, peuvent être à l’origine d’une fracture du col du fémur. Comme évoqué plus haut, le premier d’entre-eux est l’âge, avec notamment la réduction de la densité osseuse (ostéoporose) et de la masse musculaire des personnes âgées. Il ne faut pas non plus oublier les problèmes de vision. Une personne âgée dont la vue se dégrade aura plus facilement tendance à perdre l’équilibre et à chuter.

 

Les facteurs pouvant également favoriser les risques sont :

  • La nutrition : notre alimentation joue un rôle très important dans la structure de notre ossature. Les carences alimentaires de l’enfance peuvent augmenter le risque de fracture du col du fémur. Des troubles alimentaires tels que l’anorexie et la boulimie peuvent fragiliser notre squelette.
  • L’hérédité : Plus une personne est petite, plus elle risque une fracture.
  • L’inactivité physique : Moins une personne bouge, plus ses os et ses muscles sont fragiles.
  • La forte consommation de tabac ou d’alcool : Ces deux substances fragilisent les os.
Fracture du col du fémur d'une personne âgée suite à une chute

Pourquoi les personnes âgées sont-elles plus à risque ?

Ostéoporose et fragilité osseuse

L’ostéoporose, fréquente chez les personnes âgées, affaiblit les os en réduisant leur densité. Cette fragilité rend les fractures plus probables même lors de chutes mineures. Les femmes post-ménopausées sont particulièrement exposées en raison des changements hormonaux.

Problèmes de mobilité et chutes fréquentes

Les troubles de la mobilité (faiblesse musculaire, troubles de l’équilibre, maladies neurologiques) augmentent le risque de chute. Les environnements mal adaptés, comme un domicile non sécurisé (absence de barres d’appui, tapis glissants), aggravent ce risque.

Quels sont les symptômes d’une fracture du col du fémur ?

La fracture du col du fémur se manifeste par des symptômes facilement reconnaissables. Cette blessure, fréquente chez les personnes âgées, nécessite une prise en charge rapide pour éviter les complications.

Comment identifier les signes de fracture ?

Douleur aiguë et incapacité à bouger la jambe

La douleur intense localisée dans la région de la hanche ou de l’aine est le premier signe d’une fracture. Elle est souvent associée à une incapacité totale à lever ou à bouger la jambe du côté affecté. Toute tentative de mouvement aggrave généralement la douleur.

Déformation visible ou raccourcissement de la jambe

Une jambe raccourcie, tournée vers l’extérieur, est un signe classique d’une fracture du col du fémur. Dans certains cas, une déformation visible au niveau de la hanche ou un gonflement peut également être observé. Ces symptômes nécessitent une attention immédiate.

Quand consulter un médecin en urgence ?

Il est impératif de consulter un médecin ou de se rendre aux urgences si :

  • Une chute est suivie d’une douleur intense à la hanche ou à l’aine.
  • La jambe est immobile, déformée ou semble plus courte que l’autre.
  • Le patient ne peut plus se tenir debout ou marcher après l’incident.

Une prise en charge rapide améliore les chances de récupération et réduit le risque de complications, comme une perte de mobilité ou des infections. Les personnes âgées doivent être surveillées attentivement après une chute, même en l’absence de signes évidents, pour détecter rapidement une éventuelle fracture.

Que faire immédiatement après une fracture du col du fémur chez une personne âgée ?

Une fracture du col du fémur chez une personne âgée est une urgence médicale qui nécessite une prise en charge rapide et adaptée.

Sans intervention rapide, les complications peuvent être graves et impacter durablement la santé et l’autonomie du patient. Voici les étapes essentielles à suivre pour assurer la sécurité et le confort de la personne en attendant les secours.

Premiers gestes à adopter en attendant les secours

Lorsqu’une personne âgée chute et présente des signes d’une fracture du col du fémur (douleur intense, impossibilité de bouger la jambe, déformation visible), il est crucial d’agir avec précaution pour éviter une aggravation de la blessure.

Immobiliser la personne pour éviter d’aggraver la blessure

L’immobilisation est primordiale afin de limiter les mouvements qui pourraient accentuer la douleur ou causer des complications supplémentaires :

  • Ne pas essayer de relever la personne, car cela pourrait aggraver la fracture et rendre le traitement plus complexe.
  • Laisser la personne dans la position où elle se trouve, sauf en cas de danger immédiat (froid, circulation, autres risques).
  • Utiliser des coussins, couvertures ou vêtements roulés pour stabiliser la jambe et limiter les mouvements de la hanche et du fémur.
  • Éviter de bouger la jambe fracturée, car cela pourrait compromettre le traitement et l’éventuelle pose d’une prothèse.

Rassurer la personne et gérer la douleur

Un choc émotionnel accompagne souvent ce type d’accident, surtout chez nos aînés. Il est important de limiter la panique et d’assurer un soutien psychologique en attendant les secours :

  • Rester calme et parler doucement pour apaiser la personne.
  • Encourager la respiration lente et profonde afin de réduire le stress.
  • Ne pas donner à boire ou à manger, car une opération, comme la pose d’une prothèse, pourrait être nécessaire rapidement.
  • Si possible, appliquer du froid (poche de glace recouverte d’un linge) sur la hanche pour limiter l’inflammation et soulager la douleur.
  • Si la personne est équipée d’un service de téléassistance, utiliser immédiatement le dispositif pour appeler les secours.

Comment contacter les services d’urgence ?

Dès qu’une fracture du col du fémur est suspectée, il est impératif d’appeler les services d’urgence pour assurer une prise en charge médicale rapide et limiter les conséquences sur la santé et l’autonomie.

Informations à communiquer aux secours

Pour permettre une intervention efficace et un traitement adapté, il est important de fournir aux secours les informations suivantes :

  • L’état général de la personne âgée (âge, antécédents médicaux, maladies chroniques comme l’ostéoporose).
  • Les circonstances de la chute : comment et où l’accident a eu lieu.
  • Les symptômes observés : douleur intense, impossibilité de bouger la jambe, déformation visible de la hanche ou du fémur.
  • Les gestes déjà effectués : immobilisation, position de la personne, application de glace.
  • La présence ou non d’un dispositif de téléassistance permettant de prévenir rapidement les secours.
  • Les coordonnées précises du lieu de l’accident pour faciliter l’intervention rapide.

Un appel rapide aux services d’urgence permet d’éviter des complications graves, d’accélérer le traitement et d’optimiser les chances d’un bon retour à domicile après l’hospitalisation.

Quels traitements pour la fracture du col du fémur chez les personnes âgées ?

La fracture du col du fémur chez les personnes âgées est une blessure sérieuse qui nécessite une prise en charge rapide et adaptée. Le traitement varie en fonction de l’état de santé du patient, du type de fracture, et de son niveau d’autonomie.

Dans la majorité des cas, une intervention chirurgicale est nécessaire, suivie d’une période de rééducation pour favoriser le retour à la mobilité et limiter les complications.

Les différentes options de traitement médical

Le choix du traitement dépend de plusieurs facteurs : l’âge du patient, son état général, la gravité de la fracture et la présence de maladies sous-jacentes comme l’ostéoporose.

Chirurgie : quand est-elle nécessaire ?

La chirurgie est souvent l’option privilégiée pour traiter une fracture du col du fémur, car elle permet de stabiliser la hanche et de limiter les risques de complications comme la perte d’autonomie ou les infections. Les principales interventions sont :

  • La pose d’une prothèse totale ou partielle : recommandée lorsque l’os est trop abîmé pour être réparé, elle permet de remplacer l’articulation de la hanche et de favoriser un retour plus rapide à la mobilité.
  • L’ostéosynthèse : consiste à fixer les fragments osseux avec des vis, des plaques ou des tiges métalliques. Cette solution est privilégiée chez les patients plus jeunes ou ayant une fracture stable.
  • L’arthroplastie : parfois nécessaire pour restaurer l’articulation et prévenir l’apparition de douleurs chroniques.

Dans tous les cas, la rapidité de l’intervention est cruciale pour limiter les conséquences de la fracture et éviter les complications comme les escarres, la thrombose ou la perte musculaire.

Alternatives à la chirurgie en fonction de l’état de santé

Dans certains cas, notamment chez les patients très fragiles ou atteints de maladies sévères, la chirurgie peut être contre-indiquée. Des traitements alternatifs sont alors envisagés :

  • Immobilisation stricte avec alitement et suivi médical renforcé, bien que cette option augmente le risque de complications comme la perte musculaire ou les infections.
  • Traitement médicamenteux pour soulager la douleur et favoriser la consolidation osseuse.
  • Rééducation précoce et soins palliatifs, pour améliorer la qualité de vie et éviter une dégradation trop rapide de l’état général.
  • Aides techniques comme les attelles et les dispositifs de soutien pour limiter les douleurs et préserver un minimum de mobilité.

Rééducation et récupération après l’opération

Après une intervention chirurgicale, la période de rééducation joue un rôle clé dans le retour à l’autonomie. Un suivi médical et kinésithérapeutique est indispensable pour limiter les douleurs et prévenir les risques de rechute.

Le rôle de la kinésithérapie

La kinésithérapie est essentielle pour restaurer la mobilité et renforcer les muscles affaiblis après l’opération. Elle comprend :

  • Des exercices de mobilisation précoce, souvent dès le lendemain de l’intervention, pour éviter la fonte musculaire.
  • Un travail de renforcement musculaire afin de stabiliser l’articulation de la hanche et d’améliorer l’équilibre.
  • Un programme de marche progressive avec l’aide de béquilles ou d’un déambulateur pour retrouver progressivement l’autonomie.
  • Des exercices d’assouplissement et de coordination, pour prévenir les chutes et réduire le risque d’une nouvelle fracture.

Un suivi régulier avec un kinésithérapeute permet de surveiller l’évolution de la récupération et d’adapter les exercices aux progrès de la personne aidée.

Adapter le domicile pour faciliter la convalescence

Après une fracture du col du fémur, le retour à domicile doit être préparé afin de minimiser les risques et d’assurer un environnement sécurisé. Quelques aménagements indispensables :

  • Installation de barres d’appui dans les endroits stratégiques comme la salle de bain et les toilettes.
  • Suppression des obstacles (tapis glissants, meubles encombrants) pour éviter les nouvelles chutes.
  • Utilisation d’un lit médicalisé ou d’un fauteuil releveur, facilitant les mouvements au quotidien.
  • Aménagement de l’espace de vie pour réduire les déplacements inutiles et limiter la fatigue.
  • Mise en place d’un service de téléassistance, permettant d’alerter rapidement les secours en cas de problème.

Un suivi médical et des aides à domicile peuvent également être nécessaires pour assister la personne dans les gestes du quotidien, notamment la toilette, les repas et les déplacements.

Prévenir une fracture du col du fémur d'une personne âgée grâce à une aide à domicile

Comment prendre soin d’un proche après une fracture du col du fémur ?

Lorsqu’une personne âgée subit une fracture du col du fémur, son retour à domicile doit être soigneusement préparé pour éviter les complications et favoriser une récupération optimale.

En tant qu’aidant, il est essentiel d’assurer un accompagnement adapté pour prévenir les risques de rechute et faciliter la réadaptation. Voici les mesures essentielles pour aider un proche à retrouver son autonomie après une fracture.

Soutenir la récupération à domicile

La réadaptation après une fracture nécessite un suivi attentif :

  • Encourager la rééducation avec un kinésithérapeute pour renforcer la mobilité.
  • Soulager la douleur avec les traitements prescrits.
  • Assurer un suivi médical régulier pour surveiller la guérison.
  • Organiser une aide à domicile pour l’accompagnement quotidien (hygiène, repas, déplacements).

Le soutien moral est tout aussi important pour aider la personne à retrouver confiance en sa mobilité.

Adapter l’environnement pour éviter les rechutes

Un aménagement adapté facilite le retour à l’autonomie et prévient de nouvelles blessures.

Matériel d’aide à la mobilité : quelles solutions ?

L’installation d’un service de téléassistance peut aussi rassurer la famille et permettre une intervention rapide en cas de besoin (déambulateur, canne, fauteuil roulant, monte-escalier…)

Le rôle des aides à domicile dans le rétablissement de la personne âgée après une fracture du col du fémur

Après une fracture du col du fémur, la présence d’une aide à domicile est essentielle pour accompagner la personne âgée dans son retour à l’autonomie. Elle facilite la vie quotidienne, sécurise les déplacements et prévient les complications liées à la perte de mobilité.

Critères pour choisir une aide à domicile adaptée

Afin de choisir une aide à domicile adaptée, il est important de prendre en compte plusieurs points :

  • L’expérience et les formations des auxiliaires de vie
  • La personnalisation et la flexibilité des services
  • Les qualités humaines des intervenants

Aides financières disponibles pour les services d’accompagnement

Différents dispositifs existent pour alléger le coût d’une aide à domicile après une fracture du col du fémur :

  • L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) pour les personnes en perte d’autonomie.
  • La Prestation de Compensation du Handicap (PCH) si la fracture entraîne une incapacité durable.
  • Le crédit d’impôt de 50 % sur les dépenses liées à l’aide à domicile.

Le rôle des aides à domicile est clé dans la récupération après une fracture du col du fémur. Un accompagnement adapté et des solutions de financement permettent de faciliter la rééducation, d’assurer la sécurité du bénéficiaire et de favoriser un retour en douceur à la maison.

Prévenir les fractures du col du fémur chez les personnes âgées : est-ce possible ?

Le risque de fracture du col du fémur peut facilement être écarté, à condition d’adapter les habitudes de vie de votre proche âgé. Commencez par vous demander si son logement est totalement adapté à sa perte d’autonomie. Si ce n’est pas le cas, pensez à l’aménager.

 

Pour éviter tout accident, il est également vivement recommandé de faire appel à des services d’aide à domicile, et donc à un auxiliaire de vie qualifié. Ce professionnel de l’aide à la personne saura adopter les bons gestes pour faciliter le quotidien de votre parent, mais aussi pour stimuler son autonomie et lui permettre de retrouver un peu de confiance.

 

Chez Petits-fils, les auxiliaires de vie qui exercent à nos côtés disposent tous d’un diplôme ou d’une qualification ou de la Certification de réalisation Croix-Rouge compétence et justifient d’une expérience professionnelle d’un minimum de trois ans auprès de personnes âgées, à domicile ou en maison de retraite. Toutes sont aptes à assurer une aide au lever et au coucher, une aide à la toilette, une aide aux courses, une aide à la préparation des repas ou encore une accompagnement pour les balades à l’extérieur.

Conseils pour réduire les risques de chute

Les chutes sont la principale cause des fractures chez les personnes âgées. Prévenir ces accidents est essentiel pour éviter des complications et maintenir une bonne autonomie.

Aménagement du domicile pour plus de sécurité

Un environnement sécurisé limite considérablement les risques. L’utilisation de dispositifs comme la téléassistance permet aussi d’alerter rapidement les secours en cas de chute. Il est aussi possible de faire appel à une auxiliaire de vie pour épauler la personne âgée dans son quotidien.

Activités physiques adaptées pour renforcer l’équilibre

Le maintien de la force musculaire et de l’équilibre aide à prévenir les chutes :

  • La marche régulière pour entretenir la mobilité.
  • Des exercices de renforcement musculaire pour stabiliser les appuis.

Un programme d’activités adaptées peut être mis en place avec un kinésithérapeute.

La nutrition comme alliée de la solidité osseuse

L’alimentation joue un rôle clé dans la prévention de l’ostéoporose, une des principales causes de la fragilité osseuse.

Quels aliments privilégier pour renforcer les os ?

Certains aliments sont essentiels pour maintenir une bonne densité osseuse :

  • Calcium : produits laitiers, amandes, sardines, légumes verts.
  • Vitamine D : poissons gras, œufs, exposition au soleil.
  • Protéines : viandes, légumineuses, fruits à coque pour préserver la masse musculaire.

Une alimentation équilibrée aide à limiter les risques de fractures et favorise une meilleure récupération en cas d’accident.

Compléments alimentaires : utiles ou non ?

Les compléments en calcium et vitamine D peuvent être recommandés en cas de carences, mais ils doivent être pris sous contrôle médical. Une alimentation variée reste la meilleure solution pour préserver la santé osseuse.

Petits-fils,
l’aide à domicile
sur mesure

Réseau national d’aide à domicile
pour les personnes âgées
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