Accompagner au quotidien un proche en perte d’autonomie, c’est un engagement fort, souvent invisible, mais ô combien essentiel. Parent âgé, conjoint malade ou enfant en situation de handicap : vous êtes ce qu’on appelle un aidant familial.

En 2025, plus de 11 millions de Français endossent ce rôle, parfois sans même en connaître le cadre juridique. Quel est le salaire d’un aidant familial ? Quelles aides et quels droits pour 2025 ? Nous vous expliquons tout dans cet article !

Aidant familial : vos droits, votre statut et les aides

Qu’est-ce qu’un aidant familial ?

Définition légale

D’après le Code de l’action sociale et des familles, est reconnu comme aidant familial toute personne proche du bénéficiaire qui apporte une aide humaine régulière sans être rémunérée pour cela. Cette définition s’applique également aux proches de l’autre membre du couple.

Qui peut devenir aidant familial ?

Tout membre de la famille ou proche du bénéficiaire peut devenir aidant familial, à condition de ne pas être rémunéré pour l’aide apportée. Cela inclut :

  •     les conjoints ;
  •     les partenaires de PACS ;
  •     les concubins ;
  •     les ascendants, descendants ou collatéraux jusqu’au 4ᵉ degré.
Bon à savoir :
Il n’est pas nécessaire de vivre sous le même toit, mais il faut assurer un accompagnement régulier (qu’il soit physique, moral ou logistique).

Quels sont les types d’aides apportées ?

L’accompagnement d’un aidant familial concerne les actions du quotidien qui permettent à la personne en perte d’autonomie de continuer à vivre chez elle dans les meilleures conditions possibles. Il peut prendre différentes formes selon les besoins de la personne accompagnée :

  •     aide à la toilette ;
  •     aide à l’habillage ;
  •     préparation des repas ;
  •     déplacements ;
  •     gestion administrative ;
  •     accompagnement aux rendez-vous médicaux ;
  •     présence rassurante ;

Quel est le statut juridique d’un aidant familial ?

Reconnaissance par la MDPH et la CDAPH

Le statut d’aidant familial peut être reconnu officiellement par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) via une évaluation des besoins de la personne aidée. La CDAPH (Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées) peut alors valider cette reconnaissance, notamment dans le cadre de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH).

Statut salarié ou bénévole : quelles différences ?

Un aidant familial peut intervenir à titre bénévole (sans rémunération) ou être rémunéré s’il devient salarié de la personne aidée : c’est possible grâce à l’APA, la PCH ou un emploi direct (chèque emploi service, par exemple). En tant que salarié, il bénéficie d’un contrat de travail, d’un salaire et des droits associés (congés, protection sociale). En tant que bénévole, l’aide est apportée de manière informelle et ne génère pas de revenus.

Bon à savoir :
Un aidant familial, au sens strict de la loi, n’est pas rémunéré pour l’aide qu’il apporte. Toutefois, un proche peut devenir salarié de la personne aidée : dans ce cas, il ne relève plus du statut d’« aidant familial » au sens juridique, mais
devient salarié aidant.

Quelles aides financières pour les aidants familiaux ?

Il faut savoir qu’être aidant familial peut engendrer une baisse de revenus ou des dépenses supplémentaires. Heureusement, vous pouvez prétendre à une aide pour aidant familial parmi :

  •     Dédommagement via la PCH : la Prestation de Compensation du Handicap peut financer une aide humaine apportée par un aidant familial. Ce dédommagement est calculé sur une base horaire, avec un montant forfaitaire (environ 4 € à 6 € par heure selon le lien familial). Il peut être versé directement à l’aidant non salarié.
  •     Allocation journalière du proche aidant (AJPA) : versée par la CAF ou la MSA, l’AJPA permet de compenser la perte de revenus lors d’un congé proche aidant. Elle s’élève à environ 62 € par jour (ou 31 € pour une demi-journée), dans la limite de 66 jours indemnisés sur l’ensemble de la carrière d’aidant.
  •     Exonérations fiscales et autres dispositifs locaux : les aidants peuvent bénéficier de réductions ou crédits d’impôt sur les dépenses liées à l’aide à domicile, et certains départements proposent des aides complémentaires (aide au répit, chèques emploi service, soutien psychologique, etc.).
Bon à savoir :
En 2025, le montant maximum en PCH pour un aidant familial est plafonné mensuellement à 1 209,24 € ou 1 451,09 € selon les situations.

Aidant familial et retraite : est-ce compatible ?

Oui, il est possible d’être aidant familial tout en bénéficiant de droits à la retraite, grâce à des dispositifs spécifiques qui permettent de ne pas pénaliser la carrière. Ainsi, si vous aidez un proche en situation de handicap ou en perte d’autonomie, vous pouvez bénéficier d’une affiliation gratuite à l’assurance vieillesse, sous certaines conditions (notamment si vous ne travaillez pas ou à temps très partiel).

 

Pour cela, il faut généralement :

  •     vivre avec la personne aidée ou lui consacrer un temps significatif d’accompagnement ;
  •     avoir le statut d’aidant familial MDPH ou dans le cadre de l’APA ;
  •     ne pas dépasser un certain plafond de revenus.

 

À la clé : la prise en compte de ces périodes dans votre relevé de carrière, sans baisse du nombre de trimestres validés. Cela peut jouer un rôle important dans le calcul du montant de votre future pension, notamment pour atteindre l’âge de départ sans décote.

Comment faire face à l’épuisement des aidants ?

Le congé de proche aidant : durée et conditions

Le congé du proche aidant permet de s’absenter temporairement de son emploi pour s’occuper d’un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap. Il est accessible aux salariés, agents publics et certains indépendants, pour une durée maximale de 3 mois renouvelables (dans la limite de 1 an sur toute la carrière). Il peut être indemnisé via l’AJPA.

Le droit au répit : modalités et recours

Le droit au répit, prévu dans le cadre de l’APA, permet de financer des solutions temporaires pour soulager l’aidant : accueil de jour, hébergement temporaire, relais à domicile… Une enveloppe financière spécifique peut être accordée, notamment en cas d’épuisement physique ou moral.

Solutions pour se faire accompagner au quotidien

Pour éviter l’isolement et l’épuisement, il est essentiel pour un aidant familial de demander du soutien : auxiliaire de vie, plateformes d’accompagnement des aidants, groupes de parole, services de répit, soutien psychologique… Des relais existent pour ne pas tout porter seul !

Quelles solutions concrètes propose Petits-fils ?

Petits-fils propose un ensemble de services d’aide à domicile adaptés aux personnes âgées en perte d’autonomie, avec des prestations assurées par des auxiliaires de vie diplômés et expérimentés. Aide au lever, à la toilette, préparation des repas ou simple présence rassurante : l’objectif est de permettre à chaque senior de rester chez lui dans les meilleures conditions possibles.

 

L’accompagnement est entièrement personnalisé : les plannings sont souples, les intervenants sont toujours les mêmes, et l’équipe Petits-fils reste en lien avec les proches pour soulager les aidants familiaux au quotidien. Ce relais permet aux familles de mieux concilier leur vie personnelle avec leur rôle d’aidant.

Questions fréquentes

Comment obtenir une reconnaissance officielle en tant qu’aidant familial ?

Il suffit de demander une attestation d’aidant auprès de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) ou via l’évaluation réalisée dans le cadre de l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie). Cette reconnaissance peut ouvrir l’accès à certains droits ou dispositifs de soutien.

Peut-on cumuler le rôle d’aidant avec un emploi ?

Oui, c’est possible. Il existe des aménagements comme le congé proche aidant, le télétravail ou un temps partiel aidant. Certaines entreprises mettent également en place des dispositifs de soutien spécifiques.

Quelles sont les démarches pour percevoir un dédommagement ?

Le dédommagement peut être versé dans le cadre de l’APA ou de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH). La demande se fait auprès du département ou de la MDPH, selon la situation de la personne aidée.

À qui s’adresser pour trouver du soutien localement ?

Vous pouvez contacter votre mairie, un Centre Local d’Information et de Coordination (CLIC), un CCAS ou une plateforme d’accompagnement et de répit pour les aidants. Des associations comme France Alzheimer ou l’Association Française des Aidants peuvent aussi vous orienter.

Petits-fils,
l’aide à domicile
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Réseau national d’aide à domicile
pour les personnes âgées
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